« Premier Sang » marque le début de l’épopée trilogique baptisée « La Première Loi » de l’écrivain Joe Abercrombie, plongeant le lecteur au cœur d’une fantasy adulte, impitoyable et sombre.
Au fil des pages de « La Première Loi – Premier Sang », nous sommes transportés dans les destinées de l’Inquisiteur Glokta, autrefois un vaillant guerrier et champion d’escrime désormais affligé d’un handicap, de Logen Neuf-Doigts, un guerrier sauvage d’exception, et du Capitaine Jezal dan Luthar, un noble contraint de faire face à la pression de devenir le prochain grand champion d’escrime.
“Bienvenue dans un monde où les héros portent des cicatrices plus profondes que leurs épées.”
Sommaire : 1. Synopsis – « La Première Loi : Premier sang » Tome 1 2. La Première Loi : Premier Sang – Une Cadence Mesurée pour des Personnages Captivants 3. Logen, Jezal et Ferro : Les Destins Entrelacés de ‘La Première Loi : Premier Sang’ 4. L’Univers dépeint par Joe Abercrombie dans ‘La Première Loi : Premier Sang’ 5. Notre point de vue de Lecteur sur « La Première Loi : Premier Sang » de Joe Abercrombie
Impliqué dans une série interminable de querelles, Logen Ninefingers, le barbare notoire, voit enfin sa chance lui tourner le dos, se rapprochant dangereusement de sa propre fin. Il laisse derrière lui un héritage macabre composé de chansons infâmes, d’amitiés brisées et d’adversaires satisfaits.
En parallèle, le Capitaine Jezal dan Luthar, un officier séduisant et la personnification de l’égoïsme, ne caresse d’autres ambitions que de gagner de l’argent en trichant ses amis aux cartes et de nourrir des rêves de gloire dans l’arène de l’escrime. Cependant, l’horizon s’assombrit à l’approche de la guerre, et sur les champs de bataille gelés du Nord, les affrontements prennent une tournure bien plus meurtrière.
Pendant ce temps, l’Inquisiteur Glokta, autrefois un homme estropié, est devenu un tortionnaire impitoyable. Son unique obsession est de voir Jezal rentrer chez lui dans un cercueil. Glokta, cependant, voue une haine sans merci à toute l’humanité. Son travail consiste à extirper la trahison de l’Union, un aveu à la fois, ne laissant guère de place à l’amitié. Sa récente série de meurtres pourrait bien le conduire droit au cœur corrompu du gouvernement, à condition qu’il survive assez longtemps pour la suivre.
C’est alors que fait son entrée en scène le sorcier Bayaz, un vieillard chauve au caractère exécrable, accompagné d’un assistant pitoyable. Il pourrait être le Premier des Magiciens, ou peut-être n’est-il qu’un habile imposteur. Quoi qu’il en soit, il est sur le point de compliquer considérablement la vie de Logen, Jezal et Glokta.
Des complots meurtriers émergent, d’anciennes dettes sont sur le point d’être réglées, et la ligne qui sépare les héros des méchants est devenue si tranchante qu’elle est prête à déclencher un bain de sang.
Il est essentiel de noter que « La Première Loi : Premier sang » n’est pas un roman à rythme effréné, mais adopte par moments un rythme plus lent. Cependant, il est tout aussi essentiel de souligner que les événements qui se déroulent sont soigneusement planifiés et jouent un rôle crucial dans l’intrigue. Cette cadence plus mesurée offre une ample marge de manœuvre pour le développement approfondi et captivant des personnages. De plus, lors des scènes d’action, elles sont exécutées de manière exceptionnelle, donnant l’impression que les protagonistes sont véritablement confrontés à un danger imminent, mettant ainsi leur survie en péril. Les descriptions de chaque affrontement sont à la fois saisissantes et immersives.
En ce qui concerne les personnages, l’admiration pour le personnage de Glokta est désormais officielle dans « La Première Loi : Premier sang ». On a souvent répété que Glokta était l’élément le plus marquant de la Trilogie de la Première Loi, et maintenant, nous pouvons comprendre pourquoi. Glokta se révèle être un personnage incroyablement captivant. Une partie significative de son passé est rapidement dévoilée, permettant ainsi de mieux appréhender les facteurs ayant contribué à façonner sa personnalité. L’une des parties du livre qui a particulièrement été appréciée était le monologue intérieur de Glokta. Le contraste entre ses pensées et ses actions finales joue un rôle central dans l’attrait que ce personnage suscite.
En tant que guerrier marqué par un passé douloureux, Logen Neuf-Doigts, également connu sous le nom de Le Sanglant, a conquis les lecteurs par son rôle captivant. Il tente de tracer sa route dans la vie, tout en étant embourbé dans des événements qui le dépassent. Logen se conforme à son propre code de conduite, cherchant à incarner les vertus de bonté et d’intégrité, ce qui attire souvent l’appréciation des lecteurs envers de tels personnages tourmentés, car ils les rendent plus accessibles et authentiques.
À l’inverse, Jezal ne recueille guère la sympathie des lecteurs dans ce livre en raison de son caractère arrogant, prétentieux, égoïste et étroit d’esprit. L’auteur semble avoir délibérément façonné ce personnage pour qu’il ne suscite pas la sympathie du lectorat. Tout comme les protagonistes Glokta et Logen, Jezal captive par son égocentrisme, qui est parfaitement en phase avec sa personnalité. Néanmoins, des moments laissent entrevoir une possible amélioration de son comportement, laissant espérer qu’il gagnera en attachement dans les deux prochains tomes de la série.
Après la première partie du livre, le point de vue de Ferro est introduit. Cette ancienne esclave voue une haine farouche à l’Empire Gurkish et se consacre entièrement à la quête de vengeance. Bien que son passé reste encore obscur, les lecteurs anticipent la révélation de son histoire et de son rôle à venir dans la série.
L’un des éléments les plus appréciés de l’œuvre de Joe Abercrombie est le monde qu’il a élaboré. Chaque nation évoquée possède sa propre culture, ses traditions et sa vision unique du monde. Les différents pays et empires, comme « Le Nord » et Angland (près et similaire au Nord), Midderland (le pays principal de l’Union) et l’Empire Gurkish, se distinguent par leurs coutumes, enrichissant ainsi l’intrigue et offrant une immersion plus profonde dans l’univers narratif. Bien que la magie n’occupe pas encore une place centrale dans l’intrigue à ce stade, elle est susceptible de jouer un rôle majeur à l’avenir.
Ce livre de dark fantasy, « La Première Loi : Premier Sang » est un premier tome qui ne se précipite pas, préférant adopter un rythme réfléchi et délibéré. Les événements sont soigneusement planifiés, créant une marge de manœuvre pour le développement captivant des personnages. Les scènes d’action sont exécutées de manière exceptionnelle, plongeant les protagonistes dans un danger imminent, ce qui maintient l’immersion du lecteur.
Parmi les personnages, Glokta se distingue comme un élément majeur de l’histoire. Son passé est habilement dévoilé, permettant de mieux comprendre sa personnalité complexe. Les monologues intérieurs de Glokta ajoutent une profondeur fascinante à son personnage.
L’univers créé par l’auteur, Joe Abercrombie, est un élément apprécié de l’œuvre, chaque nation possédant sa propre culture et ses coutumes distinctes. Bien que la magie soit en retrait pour le moment, elle semble promettre un rôle majeur à l’avenir.
Dans l’ensemble, ce premier tome nous a conquis par sa maîtrise de la narration, la richesse de ses personnages et son univers captivant. La série « La Première Loi » promet une suite intrigante qui laisse les lecteurs impatients de découvrir la suite de l’histoire.