La BD Coda, saga post-apocalyptique de fantasy, nous est offert par le duo créatif acclamé composé de l’écrivain Simon Spurrier et de l’artiste Matias Bergara.
Dans la construction de cet univers, avec la contribution de Jim Campbell, les protagonistes sont placés au cœur d’énigmes de plus en plus complexes, allant de foules soutenues par une propagande religieuse à des gnomes armés. Avec un scénario dense, profondément intelligent, et un travail visuel étonnant, cette BD vaut le détour.
“BD Coda : Une toile ensorcelante où l’écriture dense de Spurrier rencontre la créativité éblouissante de Bergara”
Sommaire : 1. Synopsis de la BD Coda : Hum et Serka face à un monde apocalyptique en plein éveil magique 2. Écriture de la BD Coda : Simon Spurrier Concocte une Narration Captivante 3. Style Artistique Éblouissant : Matias Bergara, Virtuose Visuel dans l’Univers de Coda 4. Notre Avis Final sur la BD Coda de Spurrier et Bergara
Dans cette nouvelle aventure captivante dans le monde fantastique apocalyptique de Coda, le ménestrel désespéré Hum trouve une parenthèse de tranquillité avec sa femme, l’Urken nommée Serka, dans une apocalypse de plus en plus sombre et dépourvue de magie – du moins, c’est ce qu’il semble. Des prophéties de paradis et le retour de la magie ? Hum est sceptique, tandis que Serka doit prendre des décisions morales difficiles sur la route, l’hiver approchant rapidement…
Simon Spurrier nous replonge magistralement dans l’univers envoûtant qu’il a concocté aux côtés de Bergara dans Coda. Quelques années après le dénouement de la série originale, Hum et Serka tracent des chemins différents – Hum préférant une vie tranquille loin de l’agitation, tandis que Serka s’engage dans des périples en tant que guerrière au service des autres. Évidemment, les péripéties ne tardent pas à pointer le bout de leur nez, exposant le duo à de nouveaux défis dans une réalité encore marquée par les événements passés.
Spurrier réalise un tour de force en rendant cet épisode aussi accrocheur pour les nouveaux venus que pour les aficionados de la série originale. Les allusions aux événements antérieurs sont habilement distillées, évitant à tout nouveau lecteur de se sentir perdu. L’attention de Spurrier se concentre sur le présent de cette suite, dévoilant des problématiques émergentes avec une maîtrise narratrice exceptionnelle.
À la manière bien connue de Spurrier, une grande part de l’expérience de lecture repose sur la narration en surplomb qui révèle les pensées du protagoniste. L’expression grinçante et incisive dans ces bulles se marie parfaitement avec la personnalité de Hum, donnant l’impression que l’écrivain s’adresse directement au public. Ces petits ajouts densifient légèrement la lecture, mais insufflent une personnalité captivante au récit.
L’humour subtil de Spurrier atteint toujours sa cible avec un mélange d’absurdité et d’inattendu. Les expériences distinctes de Hum et Serka, chacune avec son lot d’étrangetés et de complications, résonnent étroitement avec des éléments de notre propre réalité. Le dialogue, alternant entre l’hilarant et le profondément perspicace, donne à chaque personnage une personnalité unique tout en enrichissant l’histoire de thèmes profonds.
Matias Bergara, véritable virtuose des arts visuels, nous offre une expérience artistique inoubliable à travers les pages de la BD Coda. Son talent est toujours un spectacle époustouflant, mais ce qu’il accomplit dans cet univers relève vraiment de la magie pure de la bande dessinée. Les créations de personnages de Bergara pour cet univers forment un kaléidoscope de formes, de tailles et d’uniformes fantastiques. La fameuse cape, le chapeau et le bâton de Hum équilibrent avec adresse son allure sauvage. Quant à la représentation de sa femme, Serka, elle arbore une silhouette à la Conan, capable de se métamorphoser en une masse contorsionnée de muscle berserker. Chaque être, que ce soit des gnomes armés ou de simples paysans, contribue de manière équitable à cette ménagerie fantastique totalement unique.
La mise en scène séquentielle de Bergara s’adapte parfaitement au rythme, avec une approche constamment changeante des cases en fonction de l’évolution de l’intrigue. Ses choix de couleurs constituent une exclamation visuelle éblouissante qui attire irrésistiblement les lecteurs vers les pages, grâce à leur variété éclatante. Chaque case se présente comme une mosaïque de nuances et de tons contrastés, perfectionnant la diversité de ce monde.
La lettre de Jim Campbell se révèle aussi astucieuse que le reste du travail présent dans l’œuvre. Il adoucit et minimise ses polices pour capturer le ton et le volume de chaque personnage lors de leurs échanges, une caractéristique particulièrement utile pour Hum, étant donné son habitude de marmonner.
Si l’écriture de Simon Spurrier peut sembler un tantinet touffue pour certains, son humour astucieux et ses messages touchants transforment son scénario en une source de plaisir de lecture incroyablement captivante. La direction visuelle de Matias Bergara, quant à elle, est tout à la fois distinctive et éblouissante, apportant une créativité aussi bien dans la conception des personnages que dans l’art de la couleur, transportant les lecteurs directement dans l’univers unique de cette BD de dark fantasy et fantasy étrange.
Bergara ne se contente pas de dessiner des personnages ; il les sculpte avec une inventivité débordante. Chaque personnage, des héros aux méchants, devient une œuvre d’art à part entière, contribuant à la richesse visuelle de l’histoire. La palette de couleurs qu’il utilise ajoute une dimension supplémentaire à cette immersion visuelle, créant une ambiance envoûtante qui reflète parfaitement l’atmosphère sombre et étrange de l’univers créé par Spurrier.